
Ce n’est pas le premier livre de mon défi de lecture que je lis, mais c’est plutôt le plus récent et je voulais en discuter avant que mes souvenirs deviennent trop flous. J’ai choisis Americanah pour mon défi de lire un livre du Nigeria. Vous pouvez retrouver la liste de mes autres livres ici.
Americanah est un roman écrit par Cimamanda Ngozi Adichie en 2013. J’aime beaucoup les livres qui me permettent de mieux comprendre une autre facette de la réalité, un autre point de vue que je ne connais pas et un pan d’histoire. Avec Americanah, roman qui porte sur l’immigration, les différences culturelles et les identités multiples (Nigeria, USA) j’avais l’impression d’avoir fait le bon choix.
Pour être honnête, quand j’ai commencé Americanah, je m’attendais à quelque chose de long et peut-être un peu lourd. Les romans qui suivent surtout le quotidien d’un personnage m’accrochent rarement, j’ai tendance à décrocher vite. Mais ici, ça n’a pas été le cas. Le livre se lit bien, il y a toujours une direction claire et une histoire en filigrane qui garde l’intérêt.
On suit surtout Ifemelu, une jeune Nigériane qui part aux États-Unis pour ses études. Ce qui m’a marqué, c’est comment elle découvre l’Amérique à travers le prisme de la race. Avant d’arriver, elle n’avait jamais pensé à elle-même comme “noire”. C’est là-bas, dans un pays obsédé par les catégories, qu’elle est obligée de se redéfinir. Son blog, où elle commente avec humour et franchise les relations raciales, ajoute beaucoup au livre. Ça donne une voix directe, presque journalistique, et ça permet de mieux saisir ses réflexions.
En parallèle, on suit aussi Obinze, son grand amour resté au Nigeria puis parti tenter sa chance en Angleterre. Son parcours est complètement différent. Là-bas, il se retrouve dans la peau d’un sans-papiers, à enchaîner les petits boulots et à vivre la peur constante d’être découvert. Ça montre une autre facette de l’immigration, plus sombre, où l’Europe apparaît comme un mur infranchissable. J’ai trouvé intéressant de voir ces deux trajectoires côte à côte, ça donne une vision assez large des défis rencontrés par les Nigérians qui partent. J’ai trouvé cela difficile de voir le contraste entre le rêve d’Ifemelu qui se réalise et l’échec d’immigration d’Obinze qui y rêvait depuis longtemps.
Un autre point fort du roman, c’est la différence culturelle. Ifemelu se rend compte à quel point le Nigeria et les États-Unis sont deux mondes différents, pas seulement sur la question de la race, mais aussi dans les relations, les manières de travailler, et même la façon de concevoir le succès. Et quand elle revient au Nigeria après plusieurs années, elle se heurte à un autre problème : retrouver sa place dans un pays qu’elle croyait connaître, alors qu’elle a elle-même changé. C’est une réalité qui est souvent abordé lors du retour d’un immigrant dans son pays d’origine. Quelqu’un qui se sent un peu entre deux mondes.
Au final, ce que j’ai aimé dans Americanah, c’est que malgré sa longueur, je n’ai jamais eu l’impression de lire pour rien. Les personnages sont vivants, les situations sont parlantes, et il y a toujours un mélange entre histoire personnelle et réflexion plus large. C’est à la fois une histoire d’amour, un roman sur l’immigration, et une réflexion sur l’identité. Et surtout, ça reste accessible, sans tomber dans un ton trop académique ou moralisateur.
En finissant le livre, je comprends pourquoi il est si apprécié. C’est un roman riche mais facile à lire, qui réussit à parler de choses complexes à travers des personnages auxquels on peut s’attacher. J’ai eu l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau et d’important sur des thèmes tout autant importants.
Laissez-moi savoir dans les commentaires ce que vous avez pensé de ce livre. Auriez-vous d’autres livres nigérians à suggérer? Pour revoir la liste avec mes autres livres, c’est par ici.

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